Les lois qui régissent la fabrication et la vente des cosmétiques en Europe sont très strictes. Ce que beaucoup ignorent, c’est que les produits cosmétiques certifiés bio, bien qu’ils soient naturels, sont tout de même légalement considérés comme des produits cosmétiques traditionnels. Ils doivent donc respecter les mêmes lois et procédés généraux que ces derniers afin de pouvoir être commercialisés légalement.
En plus de cela, les organismes de certification comme Ecocert et Bureau Veritas (en France) sont là pour s’assurer que les cosmétiques biologiques respectent un autre ensemble de règles spécifiquement créées pour vérifier l’authenticité de l’engagement des marques dans la production biologique.
Pour faire court, les cosmétiques biologiques doivent 1. se conformer aux lois auxquels sont soumis tous les cosmétiques et 2. respecter les règles supplémentaires érigées spécialement pour l’industrie biologique.
Le procédé dans son intégralité serait trop long à écrire en un seul article. Nous allons donc le diviser et partager avec vous, étape par étape, comment tout cela fonctionne.
La formulation
Tout commence avec une formule. Les marques et leurs formulateurs ont légalement le droit d’inclure tout ingrédient dans leur formule, à condition qu’il ne s’agisse pas d’une substance interdite ou contrôlée. Cependant, dans le biologique, le choix même des ingrédients doit être approuvé par un organisme certificateur officiel (Ecocert, Soil Association, etc.).
Ces organismes s’assurent que les procédés de production et/ou d’extraction des matières premières sont compatibles avec les règles. Pour ce faire, ils vérifient les données techniques et données de sécurité des ingrédients lorsqu’ils sont simples (comme les huiles). Ils vérifient également les procédés tout entier lorsqu’une extraction plus complexe est nécessaire (comme avec la plupart des actifs : acide hyaluronique, céramides, etc.).
Si un ingrédient s’avère ne pas être conforme à 100%, il est exclu et aucun produit contenant cet ingrédient ne peut être certifié biologique.
Par exemple, les PEG ne sont pas dangereux en soi et ils peuvent être tirés d’ingrédients naturels. Mais leur procédé d’obtention implique l’utilisation d’un produit chimique polluant. Cela n’est pas compatible avec les valeurs du bio. Le recours aux PEG est donc interdit en cosmétique biologique.
Un autre exemple, avec des ingrédients plus simples. Un formulateur a le choix entre deux producteurs d’huile de noix de coco. Le premier producteur extrait l’huile avec une machine uniquement dédiée à cela. L’autre producteur extrait l’huile avec une machine qui manipule également des ingrédients non autorisés en cosmétique biologique. La première huile de coco sera acceptée. La seconde ne le sera pas puisque l’huile pourrait être contaminée par un ingrédient non autorisé.
Le formulateur n’est donc pas totalement libre de travailler avec qui il le souhaite. Ses choix doivent d’abord être validés. Et s’ils ne le sont pas, il lui faut continuer sa recherche de fournisseur ou modifier sa formule.
Ceci était la première étape. Souhaitez-vous en savoir plus ? Si oui, veuillez indiquer votre adresse ci-dessous.
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