Combien de fois avez-vous entendu « Ca, c’est pas bio, y’a de l’alcool. » Ou, « J’crois pas qu’ce soit bio. C’est trop gras ». Ou pire, « C’est pas bio, ça. C’est trop bon. »
Alors, combien de fois ?
Ces remarques sont lourdes de sous-entendus à l’encontre de ce que représente le BIO pour de nombreuses personnes. Il y a quelques semaines nous parlions d’une vision du bio dans la beauté qui sous-entend l’absence de tout « artifice » même d’origine naturelle. Mais de manière générale, la perception du bio (en tout cas, pour les non-consommateurs de bio) semble s’apparenter à une doctrine très stricte sur l’hygiène de vie, la diététique et par extension la vie.
Le bio réussit l’exploit de réunir en un seul concept, les nombreux préjugés sur l’alimentation saine, la décroissance et les hippies. Pourtant, avec des tomates bio, on peut préparer du ketchup. Et il peut y avoir de la viande de bœuf bio dans un burger bien gras.
Pourquoi ces amalgames ?
De manière générale, les personnes qui s’orientent vers le bio (en cosmétique ou en alimentaire) le font par une certaine crainte : celle de s’exposer à des substances potentiellement dangereuses. En toute logique, il arrive parfois qu’elles s’engagent dans une démarche plus globale pour leur santé et leur bien-être. Elles introduisent plus de fruits et de légumes dans leur alimentation et abandonnent certaines pratiques réputées moins saines. Mais il ne s’agit que d’une tendance, pas d’une règle.
Il existe bien une conscience plus large derrière le concept bio mais il s’agit en premier lieu de limiter au maximum l’ajout d’éléments toxiques et inutiles à nos vies. Et cela commence surtout avec l’agriculture.
Hier, cela signifiait qu’il fallait se limiter dans nos choix. Mais aujourd’hui, de nombreux acteurs se sont mis à la page et de nombreux marchés progressent.
La chimie verte avance. Les produits cosmétiques bio peuvent innover et ne sentent pas forcément le patchouli (ou autre parfum très connoté). Côté alimentation, ce sont tout un ensemble d’acteurs qui se sont mis au bio. Il existe, par exemple, de quoi se faire un mojito 100% bio. Il existe même un équivalent certifié biologique de la petite pilule bleue.
Avec les nombreuses avancées actées et à venir, mais aussi la multiplication des acteurs, qui apportent tous leur identité et leur originalité, l’image du bio devrait bientôt connaître des changements. Du moins… c’est un souhait.
Aurelie
Effectivement le bio reste un frein avec des idées préconçues. Pour moi cela permet surtout d’arrêter les résidus toxiques et de consommer autrement. Non , pas par militantisme juste pour prendre soin de mes proches en limitant les degats
Antonin .B
C’est souvent le cas. Et pourtant beaucoup s’imaginent que bio = légumes bouillis et interdiction de tout ce qui est bon.
Nous, acteurs du bio, faisons-nous peut-être des erreurs de communication ?