Une fois n’est pas coutume. Aujourd’hui, dans notre journal, il est question d’une « petite phrase » ; l’une de ces successions de mots sans importance lorsqu’ils sont dissociés mais si perturbants lorsqu’ils sont ensemble.
Jeudi 1er octobre, un dîner sympathique : velouté de potiron et tartines de camembert grillées au four pour célébrer cette fraîche soirée d’automne. En fond sonore, le Journal de France 2 avec David Pujadas. Les nouvelles sont celles que l’on connaît, avec leur lot de tristesse et d’incohérences… quelques caricatures américaines qui nous font sourire en nous expliquant que le réchauffement climatique est l’œuvre de Dieu, et non de l’homme. Puis cette petite phrase de David Pujadas… « Et si le réchauffement climatique était une opportunité ? »
😨😲
S’en suit un reportage mettant en lumière les « bons côtés » du réchauffement climatique. Vous comprenez, il est maintenant possible de cultiver de l’avoine au Groenland. C’est vrai. Il fallait y penser. Réjouissons-nous ! La solution est là. COP21, conférences sur le climat et la pollution, arrêtons tout. Il sera bientôt possible de cultiver des fruits tropicaux aux Pôles, une vraie opportunité de business.
Oubliée, la fonte des glaces de ce même Groenland, responsable de la montée des eaux ailleurs dans le monde. Dans le reportage, elle n’est plus qu’un détail… Avant on prenait la voiture. Maintenant, il n’y a plus de glace, alors on prend le bateau.
Merveilleux !
Les poules n’ont plus froid. Une fermière a même la possibilité de récolter des navets, des carottes et des choux.
Puis c’est la séquence glamour, avec de superbes images des aurores boréales et de la nature si parfaite du Groenland.
Oubliés les réfugiés climatiques. Oubliées les digues construites dans les îles du Pacifique qu’il faut constamment reconstruire. Mais vous comprenez, cela n’a pas d’importance, puisque les poules du Groenland ont moins froid…
La tristesse m’envahit… j’éteins la télévision.
— Kendy